bg de mes perso sur lineage

bg de valwenn et evie:

Bonjour, je suis Valwenn et je vais vous conter mon histoire et celle des miens.
Je grandis tranquillement dans un petit village humain où j'avait tout pour être heureuse mais je me sentais différente des autres et pas trop à ma place. Ma mère, Renée, était une demi-elfe mais ce n'était pas ce qui clochait. Elle avait toujours peur pour moi et m'interdisait tout intérêt pour la magie ou quelque arme que ce soit. D'un naturel rêveur et mélancolique, je passais le plus clair de mon temps libre auprès d'une chute d'eau (je les adore) et m'entraînais à faire des ricochets à la surface de l'eau. Un jour je ressentis que je blessais l'eau en la frappant ainsi de mes pierres alors je cessai et laissai ma main juste effleurer et caresser le courant. Un grand bien-être m'envahit alors et petit à petit, seule, j'appris à nager et entrer en communication avec cet élément dont j'acquis la magie dans le plus grand secret.
A force de me demander pourquoi ma mère ne m'aimait pas tendrement comme les autres mères le font, je soupçonnais qu'elle ne pouvait pas être ma véritable mère. Je fouillai dans ses affaires et finis pas découvrir qu'effectivement elle n'était pas ma mère mais ma tante, la soeur de ma mère!
Je la questionnai et elle m'avoua que ma mère m'avait abandonnée à elle, sûrement, pensait-elle, pour me soustraire à l'influence de son mari qui devait être un homme mauvais et que j'avais une soeur jumelle qu'elle n'était pas parvenue à "sauver". Voulant en savoir plus et ne pouvant plus rester auprès d'elle sachant le mal qu'elle pensait de ma mère, je partis en quête de ma famille. A force de parcourir le monde, d'écouter tout ce que disaient les gens, j'appris l'existence d'une famille ravagée par le deuil, dont il ne restait que Evie, une elfe sombre. Evie...ce nom résonnait dans mon coeur et je compris que c'était elle ma jumelle. Bravant ma peur des elfes sombres, je partis à sa recherche. Quand enfin je la rencontrai, elle m'attaqua tout d'abord. Elle chantait et faisait danser des lames autour de moi et j'avais très peur mais je lui répondis en chantant moi aussi et ma voix la troubla alors elle se calma et je pus tout lui raconter. Elle me dit que notre mère était partie un matin avec moi sans rien dire et n'était jamais revenue. Que notre père, nous croyant mortes, était devenu fou de douleur et elle de jalousie car étant ma jumelle, elle sentait bien que j'étais toujours vivante et croyait que maman l'avait abandonnée elle et pas moi. C'est à cause du chagrin qu'ils étaient devenus l'ombre d'eux-mêmes, des elfes sombres puis Père était mort à force de chagrin mais elle, sa rage l'avait maintenue en vie. Je restai un peu avec elle mais nous n'arrivions pas à combler les années de séparation et je me demandais toujours ce qu'il était advenu de ma mère alors je repartis à sa recherche.Après de longues recherches, je la retrouvai enfin, enfermée dans une tour d'ivoire. Valérie, nommée maintenant Valléria, y enseignait la magie (voilà donc d'où me viennent mes dons).Je lui racontai mon histoire et ce lui fut un choc car elle avait oublié qui elle était. Retrouvant ses esprits elle me raconta qu'elle m'avait confiée à Renée sa soeur car, d'une part Renée n'avait pas d'enfant et elle espérait la rendre heureuse ainsi, et d'autre part car Evie et moi étions trop proches, je souffrais trop quand elle était malade alors elle avait voulu nous séparer car elle craignait pour ma santé. Par malheur c'est en retournant auprès de mon père qu'elle se fit agresser en chemin par des malfrats. L'agression la laissa enceinte et amnésique. Elle eut encore une fille cette fois, différente de nous me dit-elle et je n'osais la questionner davantage pour ne pas trop lui faire de peine en remuant ces horribles souvenirs. Toujours est-il qu'elle la confia à une tribu "comme elle" qui passait par là et ne la revit jamais plus.
Je restai un moment à suivre l'enseignement de la magie qu'elle dispensait à ceux qui pouvaient le suivre. Mais ça me faisait plus de mal qu'autre chose de lui rappeler par ma présence sa vie gâchée et, ne m'ayant pas élevée, elle ne pouvait pas non plus me manifester la tendresse qui me manquait.
Je cessai de réfléchir à ce qu'aurait pu être ma vie, je réfléchis à ce qu'elle avait été, et je me dis que j'avais apprécié tous ces voyages et que je revisiterais bien volontiers plus en détail les magnifiques contrées que j'avais traversées. Je repensais à cette enfant abandonnée qui était aussi ma soeur et qui devait manquer d'amour elle aussi. Je ne sais rien d'elle, pas même sa race ou son nom, mais j'espère la retrouver par hasard ou par chance et sais que mon coeur la reconnaîtra.
Je pars de nouveau sans savoir où je vais. Puisse Eva la déesse guider mes pas vers elle et pourquoi pas aussi vers celui qui m'est destiné, s'il existe, ou qu'elle me donne la force de vivre sans.

Valwenn

bg de kahina:
--KAHINA ! KAHINA !
Je m’éveille d’un long sommeil, m’étire doucement et regarde autour de moi. Noir, tout est noir, je ne vois rien. Je suis plongée dans l’obscurité la plus complète.
Dans ma tête résonnent encore le fracas des armes entrechoquées durant la bataille de la veille. Je sens encore la douleur de l’entaille infligée à ma tempe gauche par la hache d’un guerrier. Je porte ma main à mon front, m’attendant à sentir les croûtes de sang séché mais ne sens rien. Ce silence, cette obscurité m’oppressent…
--KAHINA ! KAHINA !
Cette voix qui m’appelle… mais ce n’est pas moi, ce n’est pas mon nom. Mon nom c’est…c’était quoi déjà ? C’est le vide dans ma tête, je ne sais plus, c’est sûrement à cause de cette maudite blessure. Je suis vidée par tous ces combats. Je tâte mon fourreau à ma cuisse, je ne l’ai plus, ni ma dague ni mon épée. Où suis-je ? Mes yeux s’habituent un peu à l’obscurité.
Je ne distingue aucun corps, juste des débris entassés. Suis-je la seule survivante et que fais-je dans ce bâtiment seule la nuit ?
--KAHINA ! KAHINA !
Cette voix qui insiste et je suis seule ici, ça ne peut qu’être moi qu’on appelle. Cette voix est douce et s’insinue dans mon esprit mais c’est peut-être celle d’une mage qui me tend un piège. On dirait que je me suis cachée derrière tous ces vieux objets, ce ne doit pas être sans raison. Il vaut mieux ne pas répondre. Je commence à y voir plus clair dans cette obscurité et …O mon Dieu ! J’ai un corps de petite fille ! Suis-je revenue en arrière dans le temps suite à un maléfice ? Je sens sous mes doigts le sol de terre battue du vieux bâtiment et je me souviens, c’est celui qui était au fond du jardin de ma grand-mère. Les souvenirs m’assaillent tous à la fois et je me souviens brutalement comment tout a commencé, quand le sol s’est entrouvert, laissant apparaître des milliers et des milliers de larves grosses comme mes deux mains réunies, toutes bien rangées, immobiles les unes contre les autres. La panique qui a suivi quand on a réalisé que ce n’était que des larves mais de quoi ? Puis la débandade quand les fourmis géantes, ces monstres, ont déferlé sur nous, croyant que nous les avions agressées alors que ce n’était qu’un glissement de terrain qui les avait découvertes…Nos soldats qui les tuaient à tour de bras, et moi aussi car j’étais une farouche guerrière. Nos alliés venus à notre rescousse et qui, voyant nos effectifs diminués, se sont retournés contre nous une fois les monstres vaincus ! Et ce sol, là, sous mes pieds et mes mains, intact, dur et froid comme la pierre, comme si rien n’était arrivé ici.
--KAHINA ! KAHINA !
Non ce n’est pas moi, ce n’est pas mon nom…Je n’ai pas rêvé mon autre vie, je l’ai trop présente en moi, j’ai encore la douleur des coups reçus. Je crois comprendre : je suis morte cette nuit et réincarnée dans le corps de cette petite fille : Kahina. Mais pourquoi suis-je ici de nouveau ? Suis-je arrivée ici avant ou après la catastrophe ? Le vieux bâtiment est bien celui de mes souvenirs et il est bien intact, oh non rien n’est encore arrivé, moi seule sais ce qui est sous nos pieds. Vais-je devoir revivre toutes ces horreurs ou pourrai-je les empêcher ? Mais qui croirait une petite fille et que fais-je cachée là ? Autant de questions qui se bousculent dans ma tête…Je n’ai plus ma force physique d’autrefois mais je m’entraînerai, je remanierai les armes comme personne. Et je serai prête à défendre à nouveau mes terres quand il en sera besoin.
--KAHINA ! KAHINA !
Cette voix douce et pressante à la fois doit être celle d’un proche de l’enfant. Je n’ai pas le choix, je vais être Kahina, vivre sa vie et tout faire pour la sauver, elle et les siens puisque ce sont les miens désormais. J’ai du mal à répondre à ce nouveau nom mais je m’y ferai. Je me lève, m’essuie un peu et me dirige vers la voix.